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- ''Dominique'' : “Est-ce que l’équipe qui se charge de Spelunca propose un contrat d’édition<ref>
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(1) '''Qu’est-ce qu’un contrat d’édition ?''' : Lorsqu’un éditeur souhaite publier le travail d’un auteur (un roman ou un ouvrage scientifique par exemple), il établit avec lui un document écrit appelé « contrat d’édition ». S’il y a plusieurs auteurs, ce contrat doit être signé par chacun d’eux. Ce contrat est encadré par des règles précises qui définissent les droits que l’auteur peut céder à l’éditeur et ceux qui ne le seront jamais, appelés droits moraux. Un contrat d'édition doit indiquer notamment : le nombre minimal d'exemplaires du tirage initial, les conditions de fabrication de l’ouvrage, la rémunération de l'auteur (forfaitaire, proportionnelle aux ventes…), chaque droit éventuellement cédé par l’auteur à l’éditeur (hors droits moraux évidemment), l'étendue et la durée de l’exploitation de l’œuvre. L'édition numérique comprend des mentions spécifiques qui précisent notamment : les conditions et la durée de l'exploitation numérique, la rémunération de l'auteur et une clause de réexamen de son montant. Les droits moraux de l’auteur (ou de ses ayants droits s’il est décédé) qu’il est le seul à pouvoir exercer et qu’il ne peut donc pas céder à l’éditeur sont : le droit de divulgation (portant sur la décision de publier l'œuvre tout en choisissant sous quelle forme), le droit au respect de la paternité (afin que le nom de l'auteur soit toujours indiqué sur l'œuvre), le droit au respect de l'œuvre (qui protège son esprit et sa forme), le droit de retrait (autorisant, contre indemnisation, de retirer l'œuvre du marché). Pour plus d’information voir : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31619</ref> ? Cela permettrait de préciser ce qu’ils souhaitent faire de notre travail.”
<br />'''Qu’est-ce qu’un contrat d’édition ?''' : Lorsqu’un éditeur souhaite publier le travail d’un auteur (un roman ou un ouvrage scientifique par exemple), il établit avec lui un document écrit appelé « contrat d’édition ». S’il y a plusieurs auteurs, ce contrat doit être signé par chacun d’eux. Ce contrat est encadré par des règles précises qui définissent les droits que l’auteur peut céder à l’éditeur et ceux qui ne le seront jamais, appelés droits moraux. Un contrat d'édition doit indiquer notamment : le nombre minimal d'exemplaires du tirage initial, les conditions de fabrication de l’ouvrage, la rémunération de l'auteur (forfaitaire, proportionnelle aux ventes…), chaque droit éventuellement cédé par l’auteur à l’éditeur (hors droits moraux évidemment), l'étendue et la durée de l’exploitation de l’œuvre. L'édition numérique comprend des mentions spécifiques qui précisent notamment : les conditions et la durée de l'exploitation numérique, la rémunération de l'auteur et une clause de réexamen de son montant. Les droits moraux de l’auteur (ou de ses ayants droits s’il est décédé) qu’il est le seul à pouvoir exercer et qu’il ne peut donc pas céder à l’éditeur sont : le droit de divulgation (portant sur la décision de publier l'œuvre tout en choisissant sous quelle forme), le droit au respect de la paternité (afin que le nom de l'auteur soit toujours indiqué sur l'œuvre), le droit au respect de l'œuvre (qui protège son esprit et sa forme), le droit de retrait (autorisant, contre indemnisation, de retirer l'œuvre du marché). Pour plus d’information voir : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31619</ref> ? Cela permettrait de préciser ce qu’ils souhaitent faire de notre travail.”


- ''Didier'' : ”Cela m’intéresserait également de pouvoir diffuser cet article dans la revue du SCAL. Cela vous semble possible ?”
- ''Didier'' : ”Cela m’intéresserait également de pouvoir diffuser cet article dans la revue du SCAL. Cela vous semble possible ?”
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- ''Benjamin'' : “Le plus simple serait de choisir une licence<ref>
- ''Benjamin'' : “Le plus simple serait de choisir une licence<ref>


(2) '''Qu’est-ce qu’une licence ?''' : Il existe une autre possibilité en dehors du contrat d’édition dont on vient de parler : c’est la licence d’exploitation. Les licences d'exploitation des œuvres de l'esprit sont des sortes d’accords passés entre des auteurs et d'autres personnes en vue de leur vendre (ou de leur céder) un droit sur cette œuvre. Avec une licence dite « libre », l'auteur concède par exemple tout ou partie de ses droits moraux (qu’il aurait été impossible de céder dans le cadre d’un contrat d’édition classique). Il y accorde au minimum des possibilités de modification, de rediffusion et de réutilisation de l'œuvre dans d’autres œuvres dérivées de l’œuvre originale et ce gratuitement. Les auteurs qui choisissent d’appliquer une licence libre à leur travail le font savoir en l’indiquant quand ils le diffusent. Ils utilisent souvent pour cela un petit logo comme ceux que vous apercevez dans le dialogue au début de cet article. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_(juridique)</ref> et de l’appliquer à cet article, comme cela chacun saurait ce qu’il pourrait faire de cet article.”
<br /> '''Qu’est-ce qu’une licence ?''' : Il existe une autre possibilité en dehors du contrat d’édition dont on vient de parler : c’est la licence d’exploitation. Les licences d'exploitation des œuvres de l'esprit sont des sortes d’accords passés entre des auteurs et d'autres personnes en vue de leur vendre (ou de leur céder) un droit sur cette œuvre. Avec une licence dite « libre », l'auteur concède par exemple tout ou partie de ses droits moraux (qu’il aurait été impossible de céder dans le cadre d’un contrat d’édition classique). Il y accorde au minimum des possibilités de modification, de rediffusion et de réutilisation de l'œuvre dans d’autres œuvres dérivées de l’œuvre originale et ce gratuitement. Les auteurs qui choisissent d’appliquer une licence libre à leur travail le font savoir en l’indiquant quand ils le diffusent. Ils utilisent souvent pour cela un petit logo comme ceux que vous apercevez dans le dialogue au début de cet article. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_(juridique)</ref> et de l’appliquer à cet article, comme cela chacun saurait ce qu’il pourrait faire de cet article.”


- ''Dominique'' : “Sur internet on trouve des licences amusantes : et si on choisissait la licence WTFPL<ref>
- ''Dominique'' : “Sur internet on trouve des licences amusantes : et si on choisissait la licence WTFPL<ref>


(3) '''Des licences diverses et variées''' : Le texte de la licence peut être directement rédigé par les auteurs. Il est également possible de choisir parmi les très nombreuses licences qui ont déjà été rédigées. Comme le choix est vaste, vous pouvez par exemple choisir si ça vous amuse une licence très originale comme la WTFPL (littéralement « do What The Fuck you want to Public License » ou interprété à partir de l’anglais “Vous pouvez foutre ce que vous voulez de ce document.”) Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/WTFPL</ref> ?”
<br /> '''Des licences diverses et variées''' : Le texte de la licence peut être directement rédigé par les auteurs. Il est également possible de choisir parmi les très nombreuses licences qui ont déjà été rédigées. Comme le choix est vaste, vous pouvez par exemple choisir si ça vous amuse une licence très originale comme la WTFPL (littéralement « do What The Fuck you want to Public License » ou interprété à partir de l’anglais “Vous pouvez foutre ce que vous voulez de ce document.”) Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/WTFPL</ref> ?”


- ''Bernard'' : “Notre travail pourrait être réutilisé dans d’autres pays ; il est donc préférable de choisir une licence qui existe dans de nombreuses langues et qui est reconnue par de nombreuses juridictions nationales. Je vous propose la licence CC BY SA<ref>
- ''Bernard'' : “Notre travail pourrait être réutilisé dans d’autres pays ; il est donc préférable de choisir une licence qui existe dans de nombreuses langues et qui est reconnue par de nombreuses juridictions nationales. Je vous propose la licence CC BY SA<ref>


(4) '''Choisir une licence adaptée''' : La meilleure solution consiste cependant à utiliser une licence qui a été rédigée de manière à ce qu’elle ait un sens au niveau juridique. L’idéal serait que cette licence soit traduite dans de nombreuses langues et qu’elle soit juridiquement adaptable, une fois traduite, dans de nombreux pays. C’est l’objectif des licences Creative Commons, créées en 2002, qui sont très souvent retenues par les auteurs. Il existe 6 licences Creatives Commons qui toutes nécessitent d’indiquer le nom des auteurs afin de respecter leur droit moral de paternité (voir au point 1). Ensuite les auteurs déterminent s’ils acceptent ou non l’usage commercial de leur travail, s’ils acceptent ou non que leur travail soit modifié et enfin si les auteurs des œuvres dérivées peuvent choisir ou pas la licence qu’ils appliqueront à leur travail ou devront conserver celle d’origine (en aucun cas ils ne pourront appliquer une licence plus restrictive que la licence initiale choisie par l’auteur). Deux références permettent d’approfondir le sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons http://creativecommons.fr/</ref> ; ainsi, tous ceux qui auront besoin d’expliquer ce qu’est une licence libre pourront l’adapter aux spécificités locales et au niveau de connaissance de leur public.”
<br /> '''Choisir une licence adaptée''' : La meilleure solution consiste cependant à utiliser une licence qui a été rédigée de manière à ce qu’elle ait un sens au niveau juridique. L’idéal serait que cette licence soit traduite dans de nombreuses langues et qu’elle soit juridiquement adaptable, une fois traduite, dans de nombreux pays. C’est l’objectif des licences Creative Commons, créées en 2002, qui sont très souvent retenues par les auteurs. Il existe 6 licences Creatives Commons qui toutes nécessitent d’indiquer le nom des auteurs afin de respecter leur droit moral de paternité (voir au point 1). Ensuite les auteurs déterminent s’ils acceptent ou non l’usage commercial de leur travail, s’ils acceptent ou non que leur travail soit modifié et enfin si les auteurs des œuvres dérivées peuvent choisir ou pas la licence qu’ils appliqueront à leur travail ou devront conserver celle d’origine (en aucun cas ils ne pourront appliquer une licence plus restrictive que la licence initiale choisie par l’auteur). Deux références permettent d’approfondir le sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons http://creativecommons.fr/</ref> ; ainsi, tous ceux qui auront besoin d’expliquer ce qu’est une licence libre pourront l’adapter aux spécificités locales et au niveau de connaissance de leur public.”


- ''Benjamin'' : “Il faudra choisir où déposer ce travail <ref>
- ''Benjamin'' : “Il faudra choisir où déposer ce travail <ref>


(5) '''Où déposer un travail sous licence libre ?''' : Si l’on attache une licence libre à son travail, c’est que l’on souhaite que celui-ci puisse être réutilisé gracieusement. Il existe de nombreux sites internet qui accueillent des travaux sous licence libre mais ils sont généralement spécialisés : soit sur un sujet précis, soit sur un type de document particulier. Nous vous proposons ci-dessous un échantillon varié, mais bien évidemment non exhaustif, du Web sous licence libre.
<br /> '''Où déposer un travail sous licence libre ?''' : Si l’on attache une licence libre à son travail, c’est que l’on souhaite que celui-ci puisse être réutilisé gracieusement. Il existe de nombreux sites internet qui accueillent des travaux sous licence libre mais ils sont généralement spécialisés : soit sur un sujet précis, soit sur un type de document particulier. Nous vous proposons ci-dessous un échantillon varié, mais bien évidemment non exhaustif, du Web sous licence libre.
* Wikimédia : La fondation Wikimédia anime différents projets qui sont susceptibles d'intéresser les spéléologues souhaitant diffuser leur travail sous licence libre. En voici quelques exemples : https://fr.wikipedia.org/wiki/Main_Page L’encyclopédie libre est mondialement connue. Elle accueille les articles encyclopédiques qui ont un intérêt général. https://commons.wikimedia.org/wiki/Main_Page Wikimédia est destiné à accueillir les “Médias” : photos, sons, musiques, vidéos, qui pourront ensuite être utilisés pour les articles de l’encyclopédie. Des appels à participer sont lancés régulièrement pour mettre à disposition des photos sur les sites Web importants. https://fr.wikisource.org/wiki/Wikisource:Accueil Cette bibliothèque possède plus de 200 000 textes libres et gratuits : des ouvrages entrés dans le domaine public (E.A MARTEL,...) et les publications spéléologiques sous licence libre peuvent y trouver un classement sûr, quasi illimité et facilement exploitable (recherches, sourçage). https://species.wikimedia.org/wiki/Main_Page Le projet Species vise à réaliser un catalogue du monde animal et végétal. https://fr.wikibooks.org/wiki/Main_Page Accueille une librairie de près de 3000 ouvrages en open-source. Un outil idéal pour les enseignants (à ne pas confondre avec la bibliothèque généraliste Wikisource). NOTA BENE : Les logos ci-dessus des projets de la Wikimedia Foundation sont publiés sous licence CC-BY-SA 3.0 ; ils sont accessibles, ainsi que leurs crédits (paternité...) , dans Wikimedia Commons.
* Wikimédia : La fondation Wikimédia anime différents projets qui sont susceptibles d'intéresser les spéléologues souhaitant diffuser leur travail sous licence libre. En voici quelques exemples : https://fr.wikipedia.org/wiki/Main_Page L’encyclopédie libre est mondialement connue. Elle accueille les articles encyclopédiques qui ont un intérêt général. https://commons.wikimedia.org/wiki/Main_Page Wikimédia est destiné à accueillir les “Médias” : photos, sons, musiques, vidéos, qui pourront ensuite être utilisés pour les articles de l’encyclopédie. Des appels à participer sont lancés régulièrement pour mettre à disposition des photos sur les sites Web importants. https://fr.wikisource.org/wiki/Wikisource:Accueil Cette bibliothèque possède plus de 200 000 textes libres et gratuits : des ouvrages entrés dans le domaine public (E.A MARTEL,...) et les publications spéléologiques sous licence libre peuvent y trouver un classement sûr, quasi illimité et facilement exploitable (recherches, sourçage). https://species.wikimedia.org/wiki/Main_Page Le projet Species vise à réaliser un catalogue du monde animal et végétal. https://fr.wikibooks.org/wiki/Main_Page Accueille une librairie de près de 3000 ouvrages en open-source. Un outil idéal pour les enseignants (à ne pas confondre avec la bibliothèque généraliste Wikisource). NOTA BENE : Les logos ci-dessus des projets de la Wikimedia Foundation sont publiés sous licence CC-BY-SA 3.0 ; ils sont accessibles, ainsi que leurs crédits (paternité...) , dans Wikimedia Commons.
* Photos : https://marketplace.500px.com Stock de photos libres de droits et classées par thèmes de la communauté appelée « 500px ». https://www.flickr.com/ Permet d’archiver vos photos et de les placer, si vous le souhaitez, sous licence libre. https://pixabay.com/fr/ Toutes les images et vidéos de Pixabay sont libres de droit et publiées sous licence Creative Commons CC0.
* Photos : https://marketplace.500px.com Stock de photos libres de droits et classées par thèmes de la communauté appelée « 500px ». https://www.flickr.com/ Permet d’archiver vos photos et de les placer, si vous le souhaitez, sous licence libre. https://pixabay.com/fr/ Toutes les images et vidéos de Pixabay sont libres de droit et publiées sous licence Creative Commons CC0.
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* Logiciels : https://github.com/ La plate-forme héberge gratuitement des projets (de logiciels, de sites Web…) qui sont sous licence libre. Basée sur l’utilisation du logiciel libre Git, elle offre des services très étendus en matière de travail collaboratif. https://www.softwareheritage.org/ L’INRIA est en train de mettre en place une plate-forme destinée à accueillir les logiciels afin d’en assurer la préservation et de constituer une mémoire numérique.
* Logiciels : https://github.com/ La plate-forme héberge gratuitement des projets (de logiciels, de sites Web…) qui sont sous licence libre. Basée sur l’utilisation du logiciel libre Git, elle offre des services très étendus en matière de travail collaboratif. https://www.softwareheritage.org/ L’INRIA est en train de mettre en place une plate-forme destinée à accueillir les logiciels afin d’en assurer la préservation et de constituer une mémoire numérique.
* Spéléologie : http://www.grottocenter.org/index.php?lang=Fr La base de données Wiki internationale, créée par des spéléos pour les spéléos.
* Spéléologie : http://www.grottocenter.org/index.php?lang=Fr La base de données Wiki internationale, créée par des spéléos pour les spéléos.
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Des spéléologues ouvrent également parfois des sites Web pour partager librement leur travail ou leur création avec toute la communauté spéléo : https://sites.google.com/site/speleoapps/home/topodroid Topodroid est une appli Android de topographie, libre et gratuite, créée par un spéléo italien Marco Corvi. http://therion.speleo.sk/index.php Therion est un logiciel de topographie créé par Stacho Mudrák et Martin Budaj sous licence libre GNU GPL. http://light.1777.fr/realisations Partage de compétences pour la fabrication de lampes spéléo alternatives et collaboratives. Cette initiative a donné naissance en 2015-2016 à la lampe Light1777 libre d’être copiée ou modifiée par tout un chacun. Et maintenant, si après cette lecture vous recherchez d’autres ressources sous licence libre, afin de pouvoir les réutiliser tout en respectant la volonté de leur auteur, vous pouvez utiliser les options avancées de recherche de Google ou le moteur de recherche : https://search.creativecommons.org/</ref> pour qu’il puisse être récupéré par ceux à qui il pourrait être utile”
Des spéléologues ouvrent également parfois des sites Web pour partager librement leur travail ou leur création avec toute la communauté spéléo : https://sites.google.com/site/speleoapps/home/topodroid Topodroid est une appli Android de topographie, libre et gratuite, créée par un spéléo italien Marco Corvi. http://therion.speleo.sk/index.php Therion est un logiciel de topographie créé par Stacho Mudrák et Martin Budaj sous licence libre GNU GPL. http://light.1777.fr/realisations Partage de compétences pour la fabrication de lampes spéléo alternatives et collaboratives. Cette initiative a donné naissance en 2015-2016 à la lampe Light1777 libre d’être copiée ou modifiée par tout un chacun. Et maintenant, si après cette lecture vous recherchez d’autres ressources sous licence libre, afin de pouvoir les réutiliser tout en respectant la volonté de leur auteur, vous pouvez utiliser les options avancées de recherche de Google ou le moteur de recherche : https://search.creativecommons.org/</ref> pour qu’il puisse être récupéré par ceux à qui il pourrait être utile”

Version du 14 septembre 2016 à 15:41

“Découvrir le Web libre”

Préambule :

Au printemps dernier, suite à la proposition qui nous avait été faite par l’équipe de rédaction de Spelunca de présenter notre point de vue sur les licences libres dont Wikicaves et Grottocenter font grandement usage, un petit échange eut lieu entre nous. Ce dialogue vous semble ésotérique ? Pas de panique, les notes sont là pour vous éclairer.

- Frédéric : “Bonjour à l’équipe de Wikicaves. Spelunca souhaite publier un article sur les licences libres. Qui est volontaire pour faire partie des auteurs ?”

- Florian : “Je trouve que c'est une excellente idée. On pourrait présenter le sujet sous forme de dialogues afin de reprendre les questions fréquemment posées et rendre ces notions compréhensibles par le plus grand nombre des lecteurs ; pas seulement par ceux qui pianotent tous les jours sur un ordinateur.”

- Frédéric : “Est-ce que vous seriez d’accord pour que votre travail soit également diffusé sur Internet ? Je crois que la FFS souhaite mettre en ligne Spelunca sous forme numérique.”

- Dominique : “Est-ce que l’équipe qui se charge de Spelunca propose un contrat d’édition[1] ? Cela permettrait de préciser ce qu’ils souhaitent faire de notre travail.”

- Didier : ”Cela m’intéresserait également de pouvoir diffuser cet article dans la revue du SCAL. Cela vous semble possible ?”

- Benjamin : “Le plus simple serait de choisir une licence[2] et de l’appliquer à cet article, comme cela chacun saurait ce qu’il pourrait faire de cet article.”

- Dominique : “Sur internet on trouve des licences amusantes : et si on choisissait la licence WTFPL[3] ?”

- Bernard : “Notre travail pourrait être réutilisé dans d’autres pays ; il est donc préférable de choisir une licence qui existe dans de nombreuses langues et qui est reconnue par de nombreuses juridictions nationales. Je vous propose la licence CC BY SA[4] ; ainsi, tous ceux qui auront besoin d’expliquer ce qu’est une licence libre pourront l’adapter aux spécificités locales et au niveau de connaissance de leur public.”

- Benjamin : “Il faudra choisir où déposer ce travail [5] pour qu’il puisse être récupéré par ceux à qui il pourrait être utile”

- Florian : “Je vous propose de le mettre à disposition sur le Wiki de Grottocenter : cela vous convient ?”

- Benjamin : “C’est fait, il est accessible à l’adresse https://wiki.grottocenter.org/wiki/Licences”

- Didier : “Je vais prendre contact avec nos correspondants pour leur proposer de traduire ce texte et de le diffuser dans leur communauté.”


  1. Qu’est-ce qu’un contrat d’édition ? : Lorsqu’un éditeur souhaite publier le travail d’un auteur (un roman ou un ouvrage scientifique par exemple), il établit avec lui un document écrit appelé « contrat d’édition ». S’il y a plusieurs auteurs, ce contrat doit être signé par chacun d’eux. Ce contrat est encadré par des règles précises qui définissent les droits que l’auteur peut céder à l’éditeur et ceux qui ne le seront jamais, appelés droits moraux. Un contrat d'édition doit indiquer notamment : le nombre minimal d'exemplaires du tirage initial, les conditions de fabrication de l’ouvrage, la rémunération de l'auteur (forfaitaire, proportionnelle aux ventes…), chaque droit éventuellement cédé par l’auteur à l’éditeur (hors droits moraux évidemment), l'étendue et la durée de l’exploitation de l’œuvre. L'édition numérique comprend des mentions spécifiques qui précisent notamment : les conditions et la durée de l'exploitation numérique, la rémunération de l'auteur et une clause de réexamen de son montant. Les droits moraux de l’auteur (ou de ses ayants droits s’il est décédé) qu’il est le seul à pouvoir exercer et qu’il ne peut donc pas céder à l’éditeur sont : le droit de divulgation (portant sur la décision de publier l'œuvre tout en choisissant sous quelle forme), le droit au respect de la paternité (afin que le nom de l'auteur soit toujours indiqué sur l'œuvre), le droit au respect de l'œuvre (qui protège son esprit et sa forme), le droit de retrait (autorisant, contre indemnisation, de retirer l'œuvre du marché). Pour plus d’information voir : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31619

  2. Qu’est-ce qu’une licence ? : Il existe une autre possibilité en dehors du contrat d’édition dont on vient de parler : c’est la licence d’exploitation. Les licences d'exploitation des œuvres de l'esprit sont des sortes d’accords passés entre des auteurs et d'autres personnes en vue de leur vendre (ou de leur céder) un droit sur cette œuvre. Avec une licence dite « libre », l'auteur concède par exemple tout ou partie de ses droits moraux (qu’il aurait été impossible de céder dans le cadre d’un contrat d’édition classique). Il y accorde au minimum des possibilités de modification, de rediffusion et de réutilisation de l'œuvre dans d’autres œuvres dérivées de l’œuvre originale et ce gratuitement. Les auteurs qui choisissent d’appliquer une licence libre à leur travail le font savoir en l’indiquant quand ils le diffusent. Ils utilisent souvent pour cela un petit logo comme ceux que vous apercevez dans le dialogue au début de cet article. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_(juridique)

  3. Des licences diverses et variées : Le texte de la licence peut être directement rédigé par les auteurs. Il est également possible de choisir parmi les très nombreuses licences qui ont déjà été rédigées. Comme le choix est vaste, vous pouvez par exemple choisir si ça vous amuse une licence très originale comme la WTFPL (littéralement « do What The Fuck you want to Public License » ou interprété à partir de l’anglais “Vous pouvez foutre ce que vous voulez de ce document.”) Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/WTFPL

  4. Choisir une licence adaptée : La meilleure solution consiste cependant à utiliser une licence qui a été rédigée de manière à ce qu’elle ait un sens au niveau juridique. L’idéal serait que cette licence soit traduite dans de nombreuses langues et qu’elle soit juridiquement adaptable, une fois traduite, dans de nombreux pays. C’est l’objectif des licences Creative Commons, créées en 2002, qui sont très souvent retenues par les auteurs. Il existe 6 licences Creatives Commons qui toutes nécessitent d’indiquer le nom des auteurs afin de respecter leur droit moral de paternité (voir au point 1). Ensuite les auteurs déterminent s’ils acceptent ou non l’usage commercial de leur travail, s’ils acceptent ou non que leur travail soit modifié et enfin si les auteurs des œuvres dérivées peuvent choisir ou pas la licence qu’ils appliqueront à leur travail ou devront conserver celle d’origine (en aucun cas ils ne pourront appliquer une licence plus restrictive que la licence initiale choisie par l’auteur). Deux références permettent d’approfondir le sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons http://creativecommons.fr/

  5. Où déposer un travail sous licence libre ? : Si l’on attache une licence libre à son travail, c’est que l’on souhaite que celui-ci puisse être réutilisé gracieusement. Il existe de nombreux sites internet qui accueillent des travaux sous licence libre mais ils sont généralement spécialisés : soit sur un sujet précis, soit sur un type de document particulier. Nous vous proposons ci-dessous un échantillon varié, mais bien évidemment non exhaustif, du Web sous licence libre.
    • Wikimédia : La fondation Wikimédia anime différents projets qui sont susceptibles d'intéresser les spéléologues souhaitant diffuser leur travail sous licence libre. En voici quelques exemples : https://fr.wikipedia.org/wiki/Main_Page L’encyclopédie libre est mondialement connue. Elle accueille les articles encyclopédiques qui ont un intérêt général. https://commons.wikimedia.org/wiki/Main_Page Wikimédia est destiné à accueillir les “Médias” : photos, sons, musiques, vidéos, qui pourront ensuite être utilisés pour les articles de l’encyclopédie. Des appels à participer sont lancés régulièrement pour mettre à disposition des photos sur les sites Web importants. https://fr.wikisource.org/wiki/Wikisource:Accueil Cette bibliothèque possède plus de 200 000 textes libres et gratuits : des ouvrages entrés dans le domaine public (E.A MARTEL,...) et les publications spéléologiques sous licence libre peuvent y trouver un classement sûr, quasi illimité et facilement exploitable (recherches, sourçage). https://species.wikimedia.org/wiki/Main_Page Le projet Species vise à réaliser un catalogue du monde animal et végétal. https://fr.wikibooks.org/wiki/Main_Page Accueille une librairie de près de 3000 ouvrages en open-source. Un outil idéal pour les enseignants (à ne pas confondre avec la bibliothèque généraliste Wikisource). NOTA BENE : Les logos ci-dessus des projets de la Wikimedia Foundation sont publiés sous licence CC-BY-SA 3.0 ; ils sont accessibles, ainsi que leurs crédits (paternité...) , dans Wikimedia Commons.
    • Photos : https://marketplace.500px.com Stock de photos libres de droits et classées par thèmes de la communauté appelée « 500px ». https://www.flickr.com/ Permet d’archiver vos photos et de les placer, si vous le souhaitez, sous licence libre. https://pixabay.com/fr/ Toutes les images et vidéos de Pixabay sont libres de droit et publiées sous licence Creative Commons CC0.
    • Données cartographiques : http://www.openstreetmap.org OpenStreetMap est une carte mondiale libre d’utilisation, sous licence CC-BY-SA.
    • Dessins : https://openclipart.org/ Chaque artiste cède ses droits sur les images : vous pouvez donc faire un usage illimité de tous les cliparts d’OpenClipart même dans un cadre commercial (licence Creative Commons CC0).
    • Données scientifiques : http://www.persee.fr/ Persee.fr est un portail de diffusion de publications scientifiques publiques, conçu et développé par l'Université de Lyon et le CNRS. Les documents sont en accès libre et gratuit sous licence GNU. https://hal.archives-ouvertes.fr/ C’est un cas un peu particulier. En effet, l'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, stocke et diffuse des articles scientifiques et des thèses, en accord avec les co-auteurs mais dans le respect de la politique des éditeurs. Lorsqu’un éditeur souhaite publier, par exemple dans une revue scientifique papier, le travail d’un auteur qu’il a trouvé sur HAL il établit alors avec lui un contrat d’édition (voir ci-dessus) dans le respect du droit.
    • Logiciels : https://github.com/ La plate-forme héberge gratuitement des projets (de logiciels, de sites Web…) qui sont sous licence libre. Basée sur l’utilisation du logiciel libre Git, elle offre des services très étendus en matière de travail collaboratif. https://www.softwareheritage.org/ L’INRIA est en train de mettre en place une plate-forme destinée à accueillir les logiciels afin d’en assurer la préservation et de constituer une mémoire numérique.
    • Spéléologie : http://www.grottocenter.org/index.php?lang=Fr La base de données Wiki internationale, créée par des spéléos pour les spéléos.

    Des spéléologues ouvrent également parfois des sites Web pour partager librement leur travail ou leur création avec toute la communauté spéléo : https://sites.google.com/site/speleoapps/home/topodroid Topodroid est une appli Android de topographie, libre et gratuite, créée par un spéléo italien Marco Corvi. http://therion.speleo.sk/index.php Therion est un logiciel de topographie créé par Stacho Mudrák et Martin Budaj sous licence libre GNU GPL. http://light.1777.fr/realisations Partage de compétences pour la fabrication de lampes spéléo alternatives et collaboratives. Cette initiative a donné naissance en 2015-2016 à la lampe Light1777 libre d’être copiée ou modifiée par tout un chacun. Et maintenant, si après cette lecture vous recherchez d’autres ressources sous licence libre, afin de pouvoir les réutiliser tout en respectant la volonté de leur auteur, vous pouvez utiliser les options avancées de recherche de Google ou le moteur de recherche : https://search.creativecommons.org/